La première chose qu’elles firent en pénétrant dans la salle où je venais de m’assoir, prendre des photos des lumières. La lumière en photo, ce ne sont que les couleurs qu’elles ont stoppées. « Oh, on dirait que ça change », quelques photos de plus, le changement immortalisé, renié, puis les bruits de pas sur le parquet me laissant dans la solitude. Moment où j’écris ces mots. Les visiteurs entrent et sortent, je reste statique, enveloppée par les lumières rouges, bleues, blanches, vertes, jaunes. Elles m’aveuglent puis ferment mes yeux. Le sol, les murs changent de couleurs, et moi-même. Je remarque qu’il de cadrans luminaires, à défaut d’être solaires. Le temps digital s’épuise près de ceux-ci. Ou bien s’étend-il ? Les chiffres varient aléatoirement me semble-t-il. Les rythmes, pourtant, différents. L’espace s’ouvre sur des centaines de lumières flottantes et statiques, tout comme les visiteurs. La lumière se déplace dans un seul sens et une seule direction alors que tout semble immobile.

Temps, Espace et Lumière.

Nous sommes capables de mouvoir les points de lumières, mais nous choisissons de les éviter et rester immobiles. L’effort de la statique semble plus important que celui de la mobilité.

Temps, Espace, Lumière et Mouvement.